Génie industriel - Rubrique Recherche - 2022

Thèse Valérie Fiengenwald

Comment la performance et la résilience d’un système de production de faibles volumes peuvent-elles être caractérisées, mesurées et améliorées ? Approche pluridisciplinaire au sein d’une entreprise spécialisée dans le développement et la fabrication d’appareillages électriques haute-tension personnalisés.
Sous la direction de S. Basetto, C. Cholez, M. Tollenaere

Entrée en 2005 à l’Ecole de Génie Industriel, Valérie montre très rapidement une soif d’aventure. Elle se lance en 2007 dans un double diplôme d’ingénieur en génie Industriel à l’université de Karlsruhe qu’elle obtient en 2009. A peine rentrée d’Allemagne où elle a développé un goût pour la recherche, elle est recrutée en thèse Cifre par Siemens. Siemens E T HS (Energy Transmission High-voltage Substation) est une entreprise produisant de faibles quantités de matériel haute-tension hautement personnalisé. Le projet est ambitieux car pluridisciplinaire en entreprise comme dans le monde académique.
Co-encadrée par Samuel Basetto et Michel Tollenaere enseignants–chercheurs en SPI de G-Scop et par Céline Cholez, enseignante-chercheure en sociologie à Pacte, Valérie se lance dans le développement de dispositifs transversaux de vigilance collective pour limiter la propagation des défauts qualités tout au long du processus allant de la conception à la fabrication de produits dans les systèmes de production manufacturiers.

Parmi les risques industriels, les risque de non- conformités en fabrication qui peuvent atteindre le client final, questionnent la performance du système de protection de l’entreprise, i.e. les différents mécanismes mis en œuvre par l’entreprise pour se protéger contre les risques : d’un côté les analyses de risques pour éviter l’occurrence des défauts, de l’autre le système de détection pour détecter les défauts au plus vite. Les industries de faible volume fabriquant à l’affaire font face à plus de turbulences que les autres industries. De plus, les méthodes et outils utilisés dans la production de masse, ne peuvent pas y être transposés en l’état, particulièrement dans le domaine de la qualité pour lequel les outils statistiques ne semblent pas adaptés.
Le travail de thèse a pour but de répondre à la question suivante : Comment la performance et la résilience d’un système de production de faibles volumes peuvent-elles être caractérisées, mesurées et améliorées?
 

 
La thèse propose tout d’abord une méthode qualité pour améliorer le système de détection des non-conformités en identifiant et en agissant sur ses faiblesses. Dans une deuxième approche, il s’agit de développer des instruments organisationnels pour limiter la propagation des non-conformités entre les frontières organisationnelles et améliorer la résilience de l’organisation face à ces problèmes transfrontières. Les deux approches ont été mises en œuvre dans l’entreprise étudiée puis étendues à une autre entreprise du groupe opérant sur le segment de la production de masse ce qui a permis de tirer des conclusions à la fois académiques et managériales pour les partenaires industriels.


La thèse a été soutenue le 18 septembre 2012 devant les membres du jury : Maurice PILLET, Université de Savoie, Eric BALLOT, Mines ParisTech, Benoit JOURNE, Université de Nantes, Lionel ROUCOULES, ENSAM ParisTech Aix-en-Provence, Maher AIDI, ENI SFAX, Michel TOLLENAERE, Grenoble INP, Samuel BASSETTO, Ecole Polytechnique de Montréal, Céline CHOLEZ, Grenoble INP, Marie-Caroline DELHOMENIE, Siemens T&D, Grenoble.