Parcours
- 2001-2003 Responsable Sécurité Environnement de 2 sites
MGI COUTIER (01), Equipementier Automobile,
Missions : Certification ISO 14001 en mois de 10 mois d'un site de production de pièces plastiques pour l'automobile,
Contexte : L'ISO 14001 est apparu en 1996 et les industries automobiles s'y sont mis en 98/99.
MGI était dans les premiers à s'engager dans une telle démarche, aucune expérience en certification, mais de la méthodologie et de la persévérance.
- 2003-2009 Resp. Département QSE -Pilote du Système de Management QSE
AFPMA (01), organisme de formation et de conseil
Missions : Accompagnement, formation, animation de projets auprès des entreprises de l'Ain dans leurs démarches QSE
Contexte : traite de nombreux projets, rencontre différents interlocuteurs dans les secteurs de la métallurgie, construction métallique, usinage...
- Depuis janvier 2009 : Ingénieur QSE du Groupe TMP (TMP Convert (01) / TMP Rotomoulage (39))
Missions : Pilotage du Système de Management de la Qualité ISO 9001, gestion des réclamations et des audits clients, évaluation des risques professionnels et actions de prévention.
Son métier au quotidien : management et méthode
Un responsable Qualité/Sécurité/Environnement a pour mission principale d'élaborer un schéma directeur permettant de prendre en compte les objectifs de la Direction Générale, les contraintes de l'entreprise et les demandes des clients. Le management devient alors le cœur du métier de cette responsable QSE.
D'abord dans le cadre du pilotage de la démarche ISO, il s'agit d'un management par processus qui repose sur l'analyse et donc de la méthode. Pour l'analyse des causes par exemple, Virginie Preti confirme toujours utiliser une méthode apprise lors de sa formation et qui a fait ses preuves : celle des 5M (milieu, méthode, machine, matière, main d'œuvre). Au quotidien, elle fait alors appel à des procédures et méthodes pour toutes les missions liées au métier : traitement des réclamations clients, recherche et analyse des causes de dysfonctionnement, validation des nouveaux produits, travail sur les solutions pour la sécurité qu'il s'agisse de prévention mais aussi de limitation des accidents du travail et réduction des coûts qui y sont liés...
Et ces méthodes ne sont en réalité pas si nombreuses : les normes ISO et les démarches d'amélioration QSE sont basée sur le même principe : le PDCA (Plan : Planifier, Do : faire, chack : vérifier, act : améliorer). De la même façon, un risque qualité peut être mesuré avec la même méthode que pour un risque sécurité ou environnement, seuls les indicateurs varient.
Néanmoins, exercer ce métier ne se réduit pas à appliquer ces seules règles. Avec presque 10 ans d'expérience, Virginie Preti témoigne que « ce sont des missions qui paraissent évidentes à première vue, elles font appel au bon sens, mais elles évoluent continuellement et il n'y a pas de solution toute faite ».
C'est donc ensuite un management par projet qu'elle a retenu pour la gestion de son service.
Dans cette entreprise de 100 salariés répartis sur 2 sites, sept personnes travaillent aux missions QSE :
- 3 animateurs qualité
- 3 contrôleurs en cours de production
- 1 contrôleur fin de production
Le management par projet se traduit par l'évolution des compétences de son équipe par de la formation interne ou externe, de la délégation croissante et surtout un esprit d'équipe.
Le relationnel : une particularité de la fonction
Virginie Preti regrette que les problématiques QSE ne soient pas forcément une priorité dans les entreprises. Mais elle voit ceci comme un challenge plutôt qu'une difficulté. "
Dans une démarche QSE, il faut savoir engager une dynamique et j'essaie de faire passer l'idée que ce n'est pas une contrainte, mais au contraire une opportunité d'amélioration de l'ensemble des aspects". Démonstration : l'analyse des exigences de leurs clients et l'amélioration de leurs performances dans les domaines QSE les amènent à faire évoluer leurs produits, leurs services et à être innovant et créatif ; ce qui leur permet de gagner de nouveaux marchés. Les qualités nécessaires sont alors de savoir sensibiliser, communiquer, amener les choses avec subtilité, mais aussi être à l'écoute et accessible à tous les niveaux de la hiérarchie, qu'ils soient à un poste à responsabilité ou opérateur. "
Finalement, au-delà des aspects techniques, c'est un travail majoritairement d'animation : il faut savoir être communicatif et avoir une bonne capacité d'analyse."
Une vision globale de l'entreprise : la force du génie industriel
En tant que diplômée HMG, Virginie Preti affirme que son métier est résolument sous une étiquette génie industriel. Son choix de l'école s'est orienté par l'aspect généraliste de la formation avec ce petit plus qu'était le module « environnement » à l'époque et qui répondait à ses attentes de vision globale du sujet. Au-delà de cette particularité, elle estime aujourd'hui que tous les cours qu'elle a suivis lors de sa formation font partie d'un tout : "
ils m'ont apporté une vraie culture et une méthodologie qui sert en toute circonstance. A mon poste actuel par exemple, mes connaissances en technique et organisation me permettent de prendre en compte les contraintes de tous les postes en entreprise. C'est peut-être ce qui manque aux formations spécialisées dans la qualité et l'environnement, et ce qui fait notre force en génie industriel".
Pour elle, le métier d'ingénieur n'est jamais cantonné à la technique : il a acquis des méthodes, une culture des process et de l'organisation, qui lui permettent d'attaquer toute sorte de métiers et de situations professionnelles. "
L'ingénieur en génie industriel pour moi c'est ça : une capacité à s'adapter à tous les secteurs".